Le retour d’un géant dans un pays méconnaissable
Imaginez un instant : le général de Gaulle, ressuscité, émergeant de sa tombe à Colombey-les-Deux-Églises, son képi vissé sur la tête, son regard d’aigle scrutant l’horizon.
Nous sommes en mars 2025, et la France qu’il a connue, celle qu’il a façonnée avec une vision d’acier, n’est plus qu’un écho lointain.
Que dirait-il face à cette nation fracturée, engluée dans ses contradictions, entre technocratie mondialisée et sursauts populistes ?
Je vous embarque dans ce délire historique et politique.
Un héritage dilapidé
De Gaulle, l’homme du 18 Juin, avait une obsession : la souveraineté.
Il rêvait d’une France indépendante, debout face aux empires, fière de sa voix singulière.
Aujourd’hui, il verrait un pays enchaîné aux diktats de Bruxelles, une Union européenne qu’il méprisait déjà de son vivant.
Les traités supranationaux, les lobbys qui murmurent à l’oreille des technocrates, l’OTAN qui dicte ses guerres par procuration…
Il tonnerait, sans doute :
Où est passée la grandeur ?
La France, jadis puissance nucléaire et diplomatique, semble devenue un pion sur l’échiquier global, une province d’un monde sans âme.
La République en peau de chagrin
Et que dire de la Ve République, son bébé, son chef-d’œuvre institutionnel ?
Elle vacille, rongée par des présidents successifs qui ont troqué l’autorité pour le storytelling, la vision pour les sondages.
Les Gilets jaunes, les manifs qui dégénèrent, les banlieues en feu : il y verrait le symptôme d’un État faible, incapable de tenir ses promesses.
Lui qui aimait le peuple mais détestait le désordre hurlerait devant cette chienlit moderne, où les réseaux sociaux dictent l’agenda et où les élites se planquent derrière des communicants.
De Gaulle face à Macron, la Russie et l’Ukraine : le grand écart
Lui, de Gaulle, qui jonglait avec Moscou et Washington sans jamais plier le genou, verrait dans cette crise un révélateur cruel.
L’Ukraine brûle, et Macron, entre deux selfies diplomatiques, vend du Rafale et des discours creux.
De Gaulle, qui rêvait d’une Europe des nations, de l’Atlantique à l’Oural, fulminerait devant cette soumission atlantiste. « Où est la voix de la France ? » tonnerait-il, lui qui osait dire non à l’Oncle Sam.
Une culture en chute libre
Le général, amoureux de la langue de Molière, serait horrifié par la France de 2025.
Le franglais envahit les pubs, les séries Netflix lobotomisent les esprits, et l’éducation nationale, jadis fer de lance, est un champ de ruines.
Les débats télévisés ? Une foire aux postures.
Les intellectuels ? Des influenceurs en costard.
Lui qui citait Chateaubriand en plein Conseil des ministres se demanderait où sont passés les gardiens de l’esprit français.
Et pourtant, un sursaut possible ?
Mais de Gaulle n’était pas homme à baisser les bras.
Face à ce chaos, il appellerait peut-être à une nouvelle Résistance.
Pas celle des armes, mais celle des idées. Il rallierait les oubliés, les révoltés, tous ceux qui refusent de voir la France devenir une coquille vide. Car au fond, il le savait : la grandeur, c’est un choix, pas une fatalité.
Alors, si le général revenait, il ne se contenterait pas de juger. Il agirait.
Et nous, qu’attendons-nous pour écouter son fantôme ?